L'édifice

 

De plan allongé sans transept à trois vaisseaux et à quatre travées est plus simple que le projet de 1869. Il mesure 22 m sur 12, la porte du pignon méridional est ogivale, le clocher, très simple, a une flèche flanquée de pinacles. La nef a 4 travées, elle mesure 16 m, 5 contreforts séparent les 3 fenêtres et la porte au couchant, le chœur, polygonal à 6m de profondeur, il est percé de deux fenêtres ogivales. Les longères sont semblables, mais il n’y a que deux contreforts à l’Est. 


A la suite des combats de septembre 1944, l'église fut endommagée

. Un obus avait percé le toit à l'Est, le paratonnerre était endommagé de même que la tribune, des vitraux avaient disparu. Le montant des dommages pouvait être évalué à 83 millions de francs environ, on en profita pour faire faire des travaux de réfection qui, eux, ne donnaient pas lieu à des indemnités pour dommage de guerre.

En 1948, il restait à exécuter au 20 juin 564 312 fr 20 de travaux. En mars l'année suivante les dépenses étaient de 215 363 fr05, le 14 mai le paratonnerre était payé, à la fin de l'année, les 4 nouveaux vitraux sont remis en place par Razin de Nantes et le 3 novembre les enduits extérieurs sont réalisés par Broennec de Lanvéoc.

En 1952 on s'attaque à la tribune, la menuiserie, la charpente, l'escalier, la ferronnerie, l'autel et la chaire.

En 1953 c'est le tour de la réfection de la sacristie et de son carrelage, l'électricité et la pose des 4 petits vitraux de la nef (signés Le Bihan - Saluden de Quimper).

En 1955 les peintures intérieures sont terminées, tout comme la tribune.



La sacristie est au chevet, à l’ouest, dans l’angle rentrant entre le chœur et le bas-côté.

Chandeliers - croix et tenues enfants de chœur - statue Saint Jean Vianney Plâtre 1m XXème siècle.


La porte Ouest, en Kersanton est en plein cintre, elle provient de la chapelle Saint Anne. Dans le deuxième contrefort à partir de la façade midi a été inclus le chien sculpté qui se trouvait auparavant dans la maçonnerie de la chapelle saint Anne, seule la tête en est visible.


Le clocher et les cloches

Construit en 1876 ce Clocher-mur comprend une chambre de cloches à balustre surmontée d´une flèche octogonale moulurée et ornée de crossettes, encadrée à sa base par quatre pinacles et quatre gables ajourés

La plus petite donne le sol.

Elle dut remplacer la cloche commandée en 1821 pour la chapelle Sainte Anne. Baptisée le 4 Octobre 1863 par le recteur, elle porte comme inscription :

1863       Marie

Donnée  à l'église paroissiale

par les habitants  Fut parrain JC Gaonach

(adjoint Maire de Crozon) 

La marraine Dame Désirée Jamault - Dame Lartigue, (Trésorière).

Madame Lartigue était la fille de l'ancien adjoint au Maire de Crozon, un des artisans de la fondation de la commune.


La grande cloche, qui sonne le ré, sera baptisée le 30 juillet 1876, elle porte l'inscription :

 

1876 Je m'appelle Anne mère de la Vierge Marie 

Mon parrain est Henry de Pompery*

Ma marraine Virginie Le Bloas *

Le premier recteur de cette paroisse est P.L.M. Montfort et le premier maire J-C Goanac'h . 

Fondeur Briens de Brest.


*Henry de Pompéry né le 15 janvier 1816 à Soissons, décédé le 25 novembre 1882 à Rosnoën, fut maire de Rosnoën. Il l'était en 1879. Son frère Théophile de Pompéry Conseiller général et Député de 1871 à 1880 a été favorable à l'érection de Lanvéoc en commune indépendante de Crozon.

Les frères De Pompéry : Théophile, Henri et Édouard de Pompéry habitaient le manoir du Parc en Rosnoën et poursuivirent l'œuvre amorcée par leur père Louis Charles de Pompéry (né le 18 avril 1787 à Quimper, décédé le 2 mai 1854 à Brest), propriétaire du manoir du Parc depuis 1830, conseillant les paysans et expérimentant de nouvelles méthodes de culture, préconisant par exemple un assolement quadriennal et prônant l'utilisation des engrais marins, etc. En 1770, ils reçoivent « une mention hors ligne et hors de tout concours » pour « l'influence remarquable qu'ils ont exercé par leurs exemples et leurs conseils sur les fermiers de la terre du Parc et un grand nombre de cultivateurs du canton du Faou ». Leur mère était Aline Aleno de Saint-Alouarn.

Source Jean-Yves Guengant.


Virginie Le Bloas *

Virginie Le Bloas  choisie comme marraine (la plus belle fille de la commune)

Née le 26 aout 1858 au Petit Launay, elle allait avoir 18 ans quelques jours après le baptême de cette cloche. 

Mariée le 10 mai 1884 à Lanvéoc avec Pierre Marie Lidour, le couple cultivateur a eu 5 enfants.

La voici ici photographiée durant la grande guerre avec deux de ses petits enfants : Pierre né en 1913 et Marie née en 1914. Sans doute pour envoyer la photo à Joseph Cornec son beau-fils (mon grand-père) au front. Elle est décédée le 27 janvier 1917 et son époux est décédé en 1918.

Photo et texte de Clet Geñtric son arrière petit fils.



L'horloge

 

Posée sur le toit de l’église, à l’ouest, à proximité du clocher, la première horloge provenait de Plougastel.

La maison Le Pellerin et Lussault de Tiffauges (Vendée) la remplaça le 23  septembre 1934  on garda le vieux cadran.